La violence conjugale s’inscrit dans le couple très souvent dès le début de la relation, de façon insidieuse sans que la victime en prenne conscience.
C’est un processus relationnel complexe qui évolue dans le temps.
Elle peut prendre diverses formes :
- Le harcèlement:
propos – ou – et – agissements sexistes répétés visant à porter atteinte à la dignité et à l’intégrité physique et psychologique de la victime : un comportement sexiste ; une jalousie injustifiée, du chantage, des menaces …
Le harcèlement sexuel est le fait d’imposer des agissements à connotation sexiste ou sexuelle à une personne dans un but de contrôle et de domination
- L’emprise:
c’est une forme de manipulation mentale dans un rapport dominant/dominé
L’auteur de violence utilise des tactiques perverses telles que le harcèlement…les menaces…pour arriver à ses fins avec comme but, la soumission de la victime dans une relation dont elle n’arrive pas à sortir.
Cela se traduit par l’isolement de la victime alors coupée de sa famille, de ses ami·es.
Le partenaire a, alors, toute la place pour juger, dénigrer, plus humilier
Ce concept est inscrit dans le Code pénal en 2020.
- Le contrôle coercitif
Ce concept est diffusé dans le monde anglo-saxon depuis une quinzaine d’années, depuis peu en France.
La nouveauté de ce concept, c’est qu’il se focalise sur la dynamique de l’agresseur : répétition des agissements, stratégies mises en jeu pour installer un climat d’intimidation et de peur sur la victime, avec comme objectif sa soumission dans une relation destructrice de domination.
Différence avec l’emprise qui porte son attention sur les conséquences de ces agissements répétés sur la victime.
Dans le contrôle coercitif, la victime n’a pas à se justifier et à prouver qu’elle est sous emprise.
L’angle de vue porte sur l’analyse des comportements de l’agresseur et ce qui explique ce processus.
On peut considérer que le harcèlement et les diverses formes de violence, dont le phénomène d’emprise sont des composants du contrôle coercitif
Ce concept insiste sur la répétitivité dans la vie de tous les jours et estime que pris isolément, certains propos, agissements et stratégies utilisés par l’auteur de violences ne constituent pas nécessairement des actes de violence.
Dans certains cas, ils peuvent même sembler banals mais, c’est par leur répétition régulière que l’auteur installe progressivement un ensemble de mécanismes qui abolit le discernement et la volonté de la victime.
Un regard, un mot peuvent suffire à ce que la victime sente ce pouvoir sur elle.